Bonne année 2025, bienvenue aux gros betas

Nouvelle année, nouvelle génération qui commence aujourd’hui: La génération beta.

Bien qu’il faille espérer qu’ils ne soient pas aussi bêtes que leur nom l’indique et que ces noms de générations categorisées sont aussi utiles qu’une pédale d’embrayage sur une brouette, il sera intéressant de voir comment ils évoluent. Dès leur naissance. le monde numérique a pris le dessus dans bien des domaines sur le monde physique, l’IA est devenue omni-présente et fait déjà partie de notre quotidien, à la maison comme au travail, le cerveau évoluera avec des priorités et fonctionnements différents.

Est-ce que fabriquer un objet signifiera pour eux ouvrir un logiciel de modélisation pour l’imprimer en 3D? Sauront-ils encore écrire à la main à une période où il semblerait que l’écriture manuscrite soit déjà en PLS? Comment transmettront-ils leur savoir aux générations futures quand il est facile d’effacer des données en 1 clic par erreur ou sur un coup de nerf? Pourront-ils maintenir les backups sur plusieurs siècles comme on maintient les manuscrits de Léonard de Vinci? Pourront-ils conserver des données personnelles et les transmettre à leurs descendants telles les pensées pour lui-même de Marc Aurèle qui ont traversé les siècles malgré lui?

Je pense qu’on est déjà dans l’ère de l’humain augmenté, ou cyborg pour les intimes, depuis un bon moment et que la forme ne changera pas le fond:

  1. Même si la majorité des appareils qu’on utilise ne sont pas à l’intérieur de notre corps, notre cerveau n’en est pas moins dépendant, ils font partie de notre réflexion et mode de pensée au quotidien, les smartphones et montres connectées sont déjà des prothèses. On est déjà augmenté
  2. La sélection naturelle existe aussi pour les données. Que le support soit physique ou numérique, sauvegardé en local ou en ligne. Les informations importantes sont généralement conservées avec soin. Si elle ne le sont pas, c’est que tout le monde s’en fout, ce qui ne change pas des nombreuses feuilles de papier écrites par nos ancêtres et dont personnes n’a jamais eu connaissance parce-que perdues, parties à la poubelle ou utilisées pour raviver la cheminée. Naître dans un monde déjà numérique ne changera pas la transmission de savoir, éventuellement elle sera plus simple si bien gérée

Il y a bien eu quelques râtés dans l’histoire de l’humanité concernant la sauvegarde des données, de nombreux écrits ont été perdus (Alexandrie est un exemple parmi d’autres), aujourd’hui tout le monde peut aller sur Internet Archive pour sauvegarder son dernier PowerPoint ou dernier artwork créé sur Gimp. Le cyborg saura transmettre son savoir quand ce sera nécessaire, même quand ça ne l’est pas.

Cette génération mettra probablement fin à cette notion de « propriété intellectuelle » et à ces personnes qui pensent qu’une idée leur appartient. Qui est le propriétaire d’un blog post écrit par le petit Timéo qui a copié/collé la réponse de son prompt sur ChatGPT qui a pompé les informations sur Futura Sciences et Wikipedia qui a lui-même de nombreux auteurs qui collaborent sur chaque page quand il voudra écrire un article sur la colonisation de Mars? Le Copyleft prendra probablement le dessus sur le Copyright dans un avenir plus ou moins proche, et c’est une bonne chose. Les sujets importants seront compris plus rapidement parce-que beaucoup plus de documents seront accessibles, leurs solutions seront créés plus efficacement (En théorie ça devrait être ça, en pratique on verra). « Sharing is caring » comme disent certains, maintenant il faut l’appliquer.

Le plus important est que cette génération saura probablement assimiler plus rapidement de nouvelles informations et mieux collaborer avec des personnes jamais rencontrées pour défendre une cause ou combattre une situation d’urgence mieux de les générations actuelles qui ont du mal à faire face à un pangolin moisi.

L’information n’a jamais été aussi disponble qu’aujourd’hui. Quand on aura fait tomber les dernières barrières appelées copyright ou propriétés intellectuelles, non pas par envie mais juste parce-qu’il sera difficile de réguler les résultats des LLMs (Les prochaines années seront néanmoins intéressantes pour les peronnes qui travaillent dans le légal), on pourra vraiment parler de holisme, ou interdépendance sociale. Ce sont des concepts qui sont pourtant compris depuis quelques millénaires par le bouddhisme ou le stoicisme, entre autres, mais qu’on a encore du mal à appliquer aujourd’hui. Beaucoup de choses devraient être plus simples quand l’accès à l’information sera le même pour tous et que les adeptes du copyright seront tous dans les livres d’histoire que plus personne ne lira.

Bonne année 2025 à tous, prenez soin de vous!

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