Vous avez retrouvé votre PC d’enfance au grenier? Vous êtes fan de brocante et avez ramené un vieux tromblon avec un Pentium 4? Ou vous êtes juste fan de retro-computing et aimez tester des vieux systèmes sur Virtualbox? Peu importe la raison qui vous amène ici, vous allons retourner dans le passé et voir comment éditer les sources des vieilles versions de Fedora et Ubuntu pour les mettre à jour.

Fedora

Fedora a un cycle court, très court comparé à d’autres distrib comme Ubuntu ou Debian. Une nouvelle version de Fedora est publiée tous les 6 mois et sera supportée pendant 13 mois.
Si on fouille un peu dans les archives de Fedora, la version la plus ancienne semble être la version 7. En guise de test on peut donc se rendre dans ce dossier pour y télécharger l’ISO et l’installer.

Une fois installé il faut maintenant voir ce qu’il est possible de mettre à jour. Les URLs listées dans le fichier sources.list
ne sont plus valides depuis longtemps. Elles n’ont toutefois pas été supprmées mais juste déplacées.
Ouvrez ce fichier avec vim ou nano ou autre éditeur de votre choix (Pensez à vous mettre en root avant avec sudo su
):
vim /etc/yum.repos.d/fedora.repo
Voici l’état initial de ce fichier

Les URLs des variables mirrorlist
ne sont plus valides, nous allons tout d’abord les commenter (ou même les supprimer si vous voulez). Ensuite, nous allons décommenter les variables baseurl
et allons modifier les URLs avec ceci pour la première concernant l’OS:
baseurl=http://archives.fedoraproject.org/pub/archive/fedora/linux/releases/7/Everything/$basearch/os/
Et même chose pour les 2 autres URL en remplaçant le « os » de fin par « debug » et « SRPMS ».
baseurl=http://archives.fedoraproject.org/pub/archive/fedora/linux/releases/7/Everything/$basearch/debug/
baseurl=http://archives.fedoraproject.org/pub/archive/fedora/linux/releases/7/Everything/$basearch/SRPMS/
Voicl le résultat final:

Maintenant on peut sauvegarder et sortir de vim pour ensuite mettre à jour avec yum update
. Ca part bien au quart de tour.

Vous pouvez maintenant obtenir les dernières versions compatibles avec Fedora 7 pour chaque programme.
Ubuntu

Pour Ubuntu, le principe est le même.
Si on regarde la liste des versions disponibles, on peut remonter jusqu’aux débuts de Canonical en 2004. On va donc télécharger la version 4.10 pour l’installer et la mettre à jour aussi.

Mais avant de démarrer la VM, il va falloir faire une petite manip pour que le disque dur (virtuel bien sûr) soit reconnu. Sinon ça vous proposera seulement de préparer le disque manuellement et vous ne pourrez rien valider.
Quand votre machine virtuelle est créée, ouvrez ses paramètres et rendez-vous dans la section Storage (ou Stockage s’il est en français). Puis sélectionnez la section SATA et cliquez sur la petite croix rouge en bas de la fenêtre pour la supprimer.

Ensuite, cliquez sur le bouton avec la croix verte et sur Hard Disk (ou Disque Dur si vous l’avez en français)

Trouvez le fichier .vdi d’Ubuntu dans la liste qui s’affiche et sélectionnez le.

Maintenant que le disque apparaît bien dans la liste des contrôlleurs IDE vous pouvez cliquer sur OK

Maintenant quand vous démarrez les premères étapes d’installation, les 2 options apparaissent bien.

Une fois que vous avez fini d’installer Ubuntu, comme pour Fedora, nous allons éditer le fichier contenant les URLs de téléchargement qui se trouvent dans /etc/apt/sources.list
.
Ici ça va être un peu plus simple. Voici l’état initial du fichier:
sudo su
vim /etc/apt/sources.list

Ce qu’il vous suffit de faire, c’est de remplacer toutes les URLs par http://old-releases.ubuntu.com/ubuntu/
sans oublier de décommenter ces mêmes lignes.

Vous pouvez sauvegarder et quitter ce fichier avant de taper apt-get update && apt-get upgrade -y
(La version courte apt
est apparue plus tard), la mise à jour se lance bien.

À vous de jouer
Maintenant que vous avez vu le principe pour Fedora 7 et Ubuntu 4.10, il ne vous reste plus qu’à adapter le principe sur d’autres versions pour voir leur évolution respective, et pourquoi pas essayer de faire de même sur d’autres distributions, de CentOS à Debian en passant par OpenSUSE ou Slackware. Faites-vous plaisir en revisitant l’histoire des systèmes GNU/Linux.